LARA FABIAN
"Je pars conquérir le monde"



"Pourquoi un album en anglais ? Quand on a une ambition internationale, c’est la réalité du marché de chanter dans la langue la plus parlée. Je ne m’attaque pas aux Etats-Unis, je pars à la conquête du monde !".

Tout simplement …. Et c’est avec la même simplicité que Lara Fabian (29 ans) s’est confiée à Télépro. Rencontre avec une femme amoureuse et heureuse auprès du chanteur Patrick Fiori ("Mon Corse, un mec droit"), à l’occasion de la sortie de son premier album en anglais intitulé "Lara Fabian".

Simplement ….


Etes-vous consciente d’être une star ?

(Rires). C’est quoi ce mot qui, traduit de l’anglais, veut dire "étoile" ? Franchement, non. Comment se rendre compte de quelque chose qui n’existe pas vraiment ?

Quelle est votre ambition ? Le succès ? L’argent ?

Aucun des deux. C’est toucher mon public. Succès et argent sont les conséquences et non les aboutissements de mon métier.

Difficile d’éviter de vous comparer à Céline Dion ? Amie ou concurrente ?

Ni l’une, ni l’autre. C’est flatteur de nous comparer, elle fait partie des dix plus belles voix du monde ! Pour l’anecdote, lors de notre première rencontre, Céline m’a dit : "Lorsque tu parles, ça sonne bien." J’étais touchée.

La chanson est-elle une façon de vous dévoiler ?

Oui, d’exorciser des choses qui me font mal et d’en dévoiler d’autres que j’ai envie de partager avec ceux que j’aime. L’amour sublime est celui de la complémentarité, de la fusion, quelque chose qui m’a échappé un moment.

Patrick Leonard, votre producteur, est aussi celui de Madonna. Que pensez-vous d’elle ?

C’est une des femmes pour qui j’ai la plus grande admiration, à tous points de vue. Elle est intelligente et c’est une brillante femme d’affaires.

Iriez-vous, comme elle, jusqu’à jouer la provocation ?

Si c’est opportun, absolument.

Votre duo avec Johnny ("Requiem pour un fou") a été "chaud" …

Les gens y ont vu une autre facette de moi. Ce côté "rageur" a beaucoup plus à Johnny. Un peu comme le sien.

Pas jaloux, votre Patrick ?

Non … Il est corse ! (Rires)

Et vous : jalouse ?

Bien sûr.

A quand le duo ?

J’en ai déjà fait un en télé. Sur disque, ce n’est pas d’actualité.

Une scène avec lui ?

Pas pour l’instant. Avant de s’exposer et d’ouvrir une autre porte aux gens, il faut concrétiser ses rêves et les solidifier. C’est ce que l’on fait tous les deux.

Le mariage est-il d’actualité ?

Ni mariage ni bébé prévu ! Pendant deux ans, je vais faire le tour du monde pour la promo de l’album : je veux importer cette musique partout. Nos engagements professionnels ne nous permettent pas de fixer une date avant 2001. Patrick pourrait être le père idéal. Je veux préparer cet événement. Ce sera notre jour sacré.

Vous semblez épanouie. Quel est votre secret ?

Le bonheur et l’harmonie. Je ne fais pas de régime, pas de sport, je fais juste attention, comme toutes les nanas. Mais je dirais que c’est l’amour et la paix, grâce aux êtres que j’aime le plus au monde. C’est incalculable ce que cela fait à l’esprit et donc au corps.

Comment vos parents prennent-ils votre succès ?

Ils sont fiers et en même temps réalistes par rapport à cela, avec une grande simplicité. On ne parle jamais de mon métier en termes élogieux, il y a une pudeur, comme dans mon enfance.

Quel est votre pays de prédilection ?

C’est le Québec, Montréal. Je suis devenue la femme que je suis à travers ce pays que j’ai choisi à 19 ans.

Et la Corse ?

Je l’aime aussi profondément. Je comprends pourquoi Patrick dit : "C’est mon pays".

Vous rêvez en français, en anglais ou en corse ?

Ca dépend (rires) de qui je rêve.

Quelles sont vos autres passions ?

La cuisine. Si je devais renaître dans une autre peau, ce serait celle d’un grand chef ! C’est une science, un art de mettre en valeur la pureté de la terre.

Votre définition du bonheur ?

Carpe Diem. Un jour après l’autre. Le bonheur, on le fabrique.

Comment vous séduire ?

Il faut me faire rire et être gourmand de la vie.

Catherine Ginfray
© TéléPro (Belgique) - Du 20 au 26 novembre 1999